LE POLYHANDICAP
Le polyhandicap n’est pas l’association de deux handicaps physique et mental ou mental et sensoriel, c’est malheureusement beaucoup plus compliqué que cela. Les handicaps dont sont atteintes ces personnes ne s’additionnent pas, ils se multiplient. Il peut s’agir de handicaps physiques, psychologiques et/ou moteurs.
Une prise en charge spécifique
Le polyhandicap se caractérise par la présence de déficiences motrices et mentales associées, souvent aggravées d’autres troubles. Le décret du 27 octobre 1989 – annexe 24 ter reconnaît la nécessité d’une prise en charge spécifique sur le plan médical et éducatif, en tenant compte des besoins spécifiques et des difficultés rencontrées. Sa prévalence est de deux naissances pour mille. Le polyhandicap pose des défis aux personnes qui en sont atteintes, ainsi qu’à leurs proches et aux professionnels qui les accompagnent. Cette absence d’une communication perceptible et interprétable par tous, peut donner lieu à des troubles secondaires « en cascade ».
Quels troubles?
Parmi les troubles les plus répandus, on peut retrouver :
- La déficience intellectuelle : trouble de mémorisation, lacunes de raisonnement, absence de langage ou langage très rudimentaire… La déficience intellectuelle n’est pas une maladie. C’est un état qui touche près de 700 000 personnes en France.
- Les troubles moteurs, perte progressive de la force musculaire, présents de manière quasiment constante et souvent évolutive.
- Les crises épileptiques dans presque la moitié des cas.
- Les troubles sensoriels (l’ouïe et la vue essentiellement) qui s’accentuent avec l’âge.
- Les troubles somatiques respiratoires, pulmonaires, cutanés, osseux, ostéo-articulaires, les difficultés nutritionnelles et digestives.
- Les troubles de la communication pouvant parfois évoquer l’autisme.
À ce jour, seulement 60 % des causes du polyhandicap sont identifiables. La personne polyhandicapée est fragile, totalement dépendante d’autrui pour tous les gestes de la vie quotidienne. Sa mortalité est 10 fois plus élevée que chez les sujets normaux à âge égal.
Mais être polyhandicapé n’engendre pas pour autant absence d’émotions, de compréhension, de sensibilité et d’appétence à la vie !